Le blog du club de lecture de suisse romande

7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 09:38

Oyez, oyez

Oyez, Oyez braves gens!

Le "club de lecture de Zürich", lors de sa dernière réunion, a décidé de mettre vos neurones à contribution.

Il vous est donc demandé de vous creuser les méninges et de faire des propositions pour que nous puissions enfin disposer:

- d'un nom,
- d'une devise,
- d'un drapeau,
- d'un hymne....

bref de tout ce qui est l'apanage d'un groupe tel que le notre :-)

Humour et créativité de rigueur.

(Une boisson, même alcoolisée, pourrait récompenser la/les meilleure(s) proposition(s))

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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 09:23

Prochaine réunion 12 mars 2008

Date et heure de la prochaine réunion:

12 mars 2008, 19h30

Lieu: café Balthazar, sous-sol, http://www.cafe-balthazar.ch/

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A lire pour la prochaine réunion:

- "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery

A bientôt

Jean-Claude

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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 14:52

Ombre japonaise, Viviane Moore

Troisième volet de la trilogie japonaise de Viviane Moore. Après le personnage de l’architecte dans « Intramuros » et celui du journaliste dans « Tokyo des ténèbres », l’auteur nous entraîne à la suite d’Erwan, un ancien photographe de guerre reconverti dans le reportage culturel. Comme pour les deux premiers romans l’action se déroule à Tokyo, et l’on y retrouve certains personnages des « épisodes » précédents comme le redoutable mais éternellement flegmatique inspecteur de police Tanaka Takeo, le bouillonnant correspondant de presse Jean Senac et le distingué consul de France Michel de Monge de Choisy toujours mystérieusement au fait des derniers évènements se déroulant dans la capitale japonaise.

L’action est présente à toutes les pages. Les crimes succèdent aux attentats. On devine rapidement que tous ces drames ne sont pas le fruit du hasard et que c’est dans le passé du héros que se trouvent les raisons de cette hécatombe. Ce roman est un mélange de styles entre les 2 précédents. Ici, comme dans « Intramuros », le narrateur souffrant d’une phobie joue un rôle clé dans le déroulement de l’action. Comme Théo l’architecte, il perd le contrôle de sa propre personnalité et ne sait plus distinguer sa réelle implication dans les tragédies qui l’entourent. Comme dans « Tokyo des ténèbres », on suit en parallèle le déroulement de l’affaire grâce à l’enquête subtilement menée par l’inspecteur Tanaka Takeo. Comme dans les deux autres volets, une femme très étrange, très belle et très mystérieuse se retrouve mêlée de très près aux évènements qui touchent le héros.

On assiste une fois de plus au choc de la rencontre entre culture, tradition et mode de réflexion occidental et japonais... Après nous avoir fait connaître le milieu des « Otaku » et des « Burakumin », l’auteur nous introduit cette fois-ci chez les « Hibakusha », les irradiés d’Hiroshima ainsi que dans le cercle des tatoueurs.

Après l’architecture et le journalisme, la photographie. Encore une passion de Viviane Moore qui a sûrement dicté son choix pour la profession du héros d’« Ombre Japonaise ». Y’aura-t-il un jour une suite à cette trilogie ? Un quatrième volet où l’on croisera à nouveau mais dans d’autres quartiers sombres de Tokyo l’inspecteur Tanaka Takeo, le consul Choisy et le journaliste Senac ? Seule Viviane Moore détient la réponse à cette ultime question.

Jean-Claude

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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 18:05

Poisson d'amour, Dider van Cauwelaert

Un des premiers romans de Didier van Cauwelaert. L’histoire d’une relation amoureuse entre une basketteuse visiteuse de prison élevée par ses aïeules et un musicien raté videur de concerts vivant aux crochets de sa sœur et de son mari. Leurs points communs ? Un certain détachement par rapport à la réalité, une allure un peu paumée, une philosophie de l’existence pour le peu originale et une attirance commune pour les salles de ventes aux enchères.

Cette rencontre improbable entre deux personnages qu’à la fois tout sépare et tout réuni, préfigure celle entre le footballeur Sud-Africain mis sur la touche par son club français et le mannequin recyclé dans le porno de « Rencontre sous X » ou celle entre un faux émigré marocain et un énarque dépressif d’« Un aller simple ».

Pour ceux qui découvriraient cet auteur par le biais de ce livre, on précisera que l’on y trouve, outre la paire de héros qui n’auraient jamais du se rencontrer, la plupart des ingrédients qui vont devenir la « marque de fabrique » de Didier van Cauwelaert: une bonne dose de loufoquerie, une galerie de personnages à la Prévert, des situations improbables, des sentiments simples et tout à la fois très forts, de la tendresse, de l’amour. Des lieux originaux où il se passe des choses pas vraiment conformes à la règle, des salles de vente aux enchères, des appartements témoins, des salles d’attente de dentiste, des prisons, des mairies, des moulins, des maisons de retraite…

Egalement présents au fil du récit, la mort, souvent traitée par Didier van Cauwelaert comme faisant partie intégrante de la vie voire même comme une autre vraie vie (« La vie Interdite »), la famille, avec son lot de membres rapportés, ses parents disparus, ses enfants retrouvés, l’amour, toujours perçu comme un grand mystère par les personnages masculins et comme une évidence par les personnages féminins.

On peut regretter la fin de l’histoire qui n’en n’est pas vraiment une et certains raccourcis un peu abrupts dans le déroulement du récit. De loin pas la meilleure œuvre de DvC, « Poisson d’amour » se laisse lire avec plaisir même s’il n’atteint pas la classe de « L’éducation d’une fée » ou de « La vie interdite ».

Jean-Claude

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 14:19

Prochaine réunion 6 février

Rappel - Rappel - Rappel - Rappel

Date et heure de la prochaine réunion:

6 février 2008, 19h30

Lieu: café Balthazar, sous-sol, http://www.cafe-balthazar.ch/

"Devoirs" à présenter lors de la prochaine réunion:

- un coup de coeur,
- un coup de haine,
- un livre ayant fait l'objet d'une adaptation au cinéma.

En espérant vous voir nombreux

A bientôt

Jean-Claude

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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 16:15

Mémoires anonymes, Laurent Trousselle

Noël amer donne le ton, un étudiant en musicologie joue son héritage au casino de Montreux et rencontre la figure énigmatique de la mort de son âme, une personne très riche d’ailleurs…

Un beau motard emmène sa dulcinée manchotte à la belle plage d’Hermence.

Un valaisan vengeur et têtu bien sûr se débarrasse d’un crétin.

Deux pédés découvrent le prototype du vaisseau spatial nazi dans les galeries sous-terraines de leur jardin à la frontière.

Un marchand de fruits exotiques transgéniques se fait du beurre du côté de Wädenswil, où normalement rien d’anormal ne se passe à quelques exceptions près…

Ces histoires incroyables fascinent bien évidemment nos amis les Belges qui les publient chez Quadrature (du cercle).

A l’écran, cela me rappelle le fameux film expérimental belge « c’est arrivé près de chez vous » de Rémy Belvaux avec Benoît Poelvoorde, et j’ai l’avantage de connaître exactement tous les lieux décrits par l’auteur, ce qui, je l’imagine, sera sans doute le cas pour de nombreux autres lecteurs.

Patricia Imhof

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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 15:57

Marche,arrêt.Point mort, Laurent Trousselle

Un alpiniste psychopathe éclopé trucide un couple dans le Niederdorf, fait exploser un train puis une école, pour terminer il se transforme en bombe vivante et dit adieu à sa chérie, « la fille à la voiture » avec laquelle il n’a d’ailleurs jamais couché mais dont il s’est permis d’acheter le même modèle de Porsche.

Au passage, on érafle un voisin français au pantalon de cuir qui réussit très bien dans les affaires, clin d’œil à tous les malins qui liront le roman.

Cet auteur prophétique écorche ses personnages sans vergogne mais avec une humanité quasi confédérée.

Lapidaire, toujours moderne.

Comme quoi des études au poly peuvent mener au terrorisme.

On appréciera les quelques escapades de l’antihéros du côté du Val d’Aoste.

Et bien sûr la belle vue sur le lac de Zurich dont on jouit du côté de Horgen.

Un style percutant, détaillé, on y reconnaît l’auteur des "Mémoires anonymes".

Patricia Imhof

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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 14:43

Personne n'y échappera, Romain Sardou

Ce que l’on peut affirmer à la lecture de ce roman de Romain Sardou c’est que ce dernier ne manque vraiment pas d’imagination. Après nous avoir transporté dans les arcanes de l’église au XIIIème siècle avec « Pardonnez nos offenses », nous avoir fait traverser tout l’univers et nombres de siècles avec « L’éclat de Dieu », l’auteur nous ramène de nos jours aux Etats-Unis dans l’état du New Hampshire. Suite à un fait divers plutôt effrayant et morbide, à savoir la découverte de 24 cadavres soigneusement empilés sur un chantier d’autoroute au fin fond d’une forêt enneigée, nous allons poursuivre une enquête policière qui pourrait s’avérer banale si ce n’est qu’elle va nous faire découvrir petit à petit et par le détail, la personnalité démoniaque et les agissements non moins pervers de celui qui se présente lui-même comme « l’écrivain criminel parfait ».

Tous les ingrédients du roman à succès grand public sont là. Un château, des souterrains et des cercles d’étudiants à la Harry Potter, un professeur de lettres qui se transforme en enquêteur amateur, une thèse du complot à la 11 septembre, des descriptions souvent très crues et très détaillées des pires atrocités imaginées par le meurtrier, des rebondissements improbables à la Da Vinci code, un titre et un dessin de couverture accrocheurs… On côtoie le monde de l’édition, des sociétés secrètes d’étudiants, du FBI…

L’intrigue est à la fois simple et compliquée, le principal suspect connu dès le premier quart du livre et les rebondissements un peu trop invraisemblables. On a très envie de découvrir l’ultime clé de l’énigme mais on ne peut s’empêcher d’être légèrement déçu une fois la dernière page tournée. Certains personnages n’ont aucun rôle déterminant dans l’intrigue, et l’on se demande la raison de leur présence tout au long de l’histoire.

En résumé, une légère déconvenue qui ne m’empêchera pas de lire la prochaine parution de Romain Sardou.

Jean-Claude

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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 10:31

Trilogie marseillaise, Jean-Claude Izzo

Total Khéops, Chourmo, Solea. Trois mots qui claquent comme trois coups de feu. Le titre des trois tomes de la trilogie marseillaise de Jean-Claude Izzo. Chacun des trois volumes nous entraîne dans les milieux interlopes marseillais où se côtoient flics ripoux, petits dealers de quartier, militants du front national, vieux truands sur le retour, islamistes radicaux, journalistes d’investigation, mafiosi …

Mais le personnage principal de cette « saga », outre le héros Fabio Montale, c’est bien la ville de Marseille. Marseille toujours et encore. Marseille que l’on croise à chacune des pages du récit. Chaque chapitre est prétexte à une nouvelle description de la ville, d’un quartier, d’un bistrot, d’un restaurant, d’un plat, même d’une odeur. On peut « lire » l’accent d’Honorine, la vieille voisine de Fabio, rien qu’en lisant la description des recettes de cuisine qu’elle passe son temps à mijoter dans son cabanon. Jean-Claude Izzo nous livre au hasard des virées de son personnage des anecdotes sur l’histoire de Marseille et de ses habitants, des poèmes, des citations d’écrivains, des paroles de chansons… tous louant Marseille, ses habitants, ses paysages.

Sommes-nous en présence de purs romans d’action avec en arrière plan une grande histoire d’amour et d’amitié, ou bien d’un récit sur les rapports humains sur fond de meurtres et de mafia ? L’auteur nous fait suivre le parcours de cet homme désabusé qui n’a jamais su vraiment trouver sa place au sein de la société, tantôt gendarme tantôt voleur, frayant avec les truands et les voyous, entré dans la police sur un coup de tête, mal vu par ses pairs, cherchant perpétuellement son chemin, fuyant constamment son destin… mais un personnage attachant, plein de contradictions, un vrai « paumé », subissant les même revers dans sa vie professionnelle que dans sa vie sentimentale, toujours en retard d’une décision.

Deux adaptations à l’écran, une pour le cinéma avec Richard Bohringer, l’autre pour la télévision avec Alain Delon.

Une trilogie dont on ne ressort pas indemne.

Jean-Claude

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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 18:55

Tokyo des ténèbres, Viviane Moore

Deuxième volet de la trilogie japonaise de Viviane Moore. Après nous avoir fait partager la folie et la phobie de Théo l’architecte dans « Intramuros », on côtoie dans ce roman-ci le monde des journalistes et des correspondants de presse à Tokyo.

Si le lieu, l’époque et la description des us et coutumes du Japon se retrouvent parfaitement dans les deux ouvrages, le rôle tenu par le narrateur diffère sensiblement passant de suspect principal dans « Intramuros » à « simple » enquêteur dans « Tokyo des ténèbres ».

En arrière plan de l’intrigue proprement dite, Viviane Moore nous plonge dans les méandres de la culture japonaise avec ses traditions, ses origines et ses contradictions. On part à la rencontre des Otaku, cette population de jeunes qui refusent la société et s’enferment chez eux pour se consacrer exclusivement aux mondes virtuels des jeux vidéos et des mangas, des Burakumin, les parias de la société japonaise descendants du ghetto, des Yakusa, les fameux membres de la mafia au code d’honneur autrefois si respecté…

A travers le regard d’occidental porté par Jean sur la société japonaise, on découvre caché derrière les stéréotypes tels celui de l’épouse docile et attentive au bien-être de son mari ou des horaires de travail inhumains, tout un pan de comportements qui sont loin des clichés habituels. L’auteur nous fait toucher du doigt les profondes divergences entre les modes de pensée de nos deux civilisations. Le destin tragique de l’un des principaux protagonistes de l’histoire nous le prouve à titre d’exemple.

Les descriptions des lieux et des atmosphères sont comme toujours dans les romans de Viviane Moore très précises mais sans tomber dans l’exagération, et l’on apprécie le petit lexique en fin d’ouvrage des mots japonais fréquemment utilisés au cours du récit ainsi que la liste de personnages réels ayant un rapport avec l’environnement de l’intrigue. Ce genre de petit supplément se retrouve également dans la série des « Galeran de Lesneven», le chevalier-enquêteur du moyen-âge, où l’on découvre à la fin de chaque livre un petit recueil de recettes de cuisine d’époque.

Notons que l’auteure est née à Hong-Kong, qu’elle a exercé le métier de journaliste et qu’elle a beaucoup voyagé.

Je me réjouis déjà d’attaquer « Ombre japonaise », le troisième et malheureusement dernier volet de la série.

Jean-Claude

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