Numéro 6. Promesse. Le sujet de fond : le milieu des sectes aujourd’hui et celui des hippies des années 70, Le volet psychologique de l’intrigue : comment la spirale de la jalousie poussée à son paroxysme peut entraîner un individu à commettre l’irréparable.

Comme d’habitude, Jussi Adler Olsen va jusqu’au bout des choses et ne nous épargne aucun détail quand il s’agit de la vie de ses personnages, de leurs origines, des circonstances passées qui expliquent leur comportement d’aujourd’hui.

Toujours le même schéma en ce qui concerne l’intrigue. Néanmoins cette fois-ci, le nombre de morts survenant durant les investigations de Carl et de ses acolytes dépasse largement le nombre de victimes à l’origine de l’enquête.

On croit tout deviner à la moitié du récit mais Jussi réussi encore à nous surprendre jusqu’à la fin de l’histoire. Les dernières scènes d’action sont toujours plus invraisemblables, Assad se profile toujours plus en héros prêt à tout pour sauver son patron au mépris de sa vie et de sa santé, Rose flirte avec la folie.

Une petite avancée dans l’affaire des pistolets à clous (est-ce pour inciter le lecteur à ne pas lâcher la série) mais verrons-nous un jour cette affaire se résoudre ? L’auteur lui-même sait il comment l’histoire se finit ?

Je me lance dans Selfies mais avec un peu moins d’enthousiasme qu’à mes débuts « au sein » du département V. La question que je me pose : faut-il lire d’une traite tous les romans d’une série afin de rester dans l’ambiance et « pénétrer » la personnalité des héros ou faut-il alterner avec d’autres types de romans - dans le même esprit ou radicalement différents - histoire de « remettre les compteurs à zéro » ? De toutes façons il ne me reste plus que deux enquêtes du département V pour être à jour avec Jussi.

Jean-Claude

Et de 5. L’effet papillon. Je commence à deviner comment Jussi Adler Olsen construit ses livres. Tout d’abord le choix du ou des sujet(s) de fond. Ici on va aborder l’aide gouvernemental aux pays en voie de développement et ses dérapages, mais surtout les problèmes d’intégration au sein de la société danoise des minorités comme les gitans. Les deux sujets vont se retrouver mêlés par un hasard de circonstances et on pourrait même ajouter que « l’utilisation » d’enfants soldats africains pour effectuer une mission à Copenhague dans le déroulement du scenario est un peu « le marteau pour enfoncer le clou », histoire de mélanger encore davantage les deux sujets de l’intrigue.

Cela dit, nos enquêteurs du département V ne vont se pencher sur l’affaire principale seulement à partir de la page 238, page qui pour certains auteurs est presque synonyme de fin. Je dois dire que l’enquête sur laquelle travaille principalement Rose pendant toute la première partie du récit n’a à mon sens aucun lien avec le reste du livre. Bref, on a droit à deux histoires pour le prix d’une (je me demande si je ne vais pas comptabiliser l’effet papillon comme deux romans dans mes statistiques).

On assiste à quelques tranches de vie qui se déroulent à l’hôtel de police donnant un côté toujours plus réaliste au récit, mais par contre la vie privée de Carl ainsi que la sombre affaire qui s’est déroulée en préambule du premier tome ne progresse pas vraiment dans ce cinquième volume.

Heureusement Assad et Rose restent fidèles à eux-mêmes. Carl continue à affirmer son manque de caractère, départ à la retraite pour Marcus Jacobsen remplacé par Lars Bjorn, ennemi juré de Carl, entrée en scène de Gordon Taylor comme nouvel élément de l’équipe.

Je vais faire une petite pause avant de me lancer dans Promesse.

Jean-Claude

Chapitre 3, Délivrance. Toujours aussi prenant que les deux volumes précédents. Encore plus de pages. Il faut dire qu’en plus de résoudre un nouveau « cold case », l’équipe du département V apporte son soutien au département A pour clarifier une histoire d’incendies criminels. Et cela en grande partie grâce à l’esprit de déduction de Assad qui prend au fur et à mesure de cette « saga » un rôle de plus en plus important. On peut se demander d’ailleurs s’il ne va pas finir par éclipser notre héros Carl qui ne rêve que de faire la sieste dans son bureau et d’atteindre le plus rapidement possible l’âge de la retraite.

Un nouveau – quoique – personnage en la personne de Yrsa, sœur jumelle de l’ineffable Rose, des passages de plus en plus déjantés qui n’ont rien à voir avec l’histoire en soi, toujours un peu plus d’humour. Si ça continue, on va finir par devoir changer les romans de Jussi Adler de catégorie et les faire passer du genre thriller à celui de roman humoristique. En arrière-plan, on continue à suivre l’évolution de la relation de Mona la psychologue avec Carl, et on a le droit à de nouvelles interrogations sur le drame qui a amené Harry et son lit médicalisé jusque dans le salon de Carl et de Morten.

Même construction que dans les romans précédents. Les chapitres alternent le passé et le présent. La dernière scène d’action me semble à nouveau à la limite du vraisemblable mais on s’y fait. Cela est peut-être du au fait que l’auteur a étudié entre autres le cinéma.

On découvre le milieu des communautés religieuses au Danemark et les travers de celles-ci. On ne peut s’empêcher de penser à la série TV « Au nom du père » (Herrens Veje)  créée par Adam Price (Borgen) et diffusée entre septembre 2017 et décembre 2018 sur Danmarks Radio.

Je pose ma plume et me saisis sans attendre du Dossier 64.

A très bientôt

Jean-Claude

Chapitre 2, Profanation.

Je ne sais pas où le traducteur de Jussi Adler-Olsen a été chercher les titres de ses romans mais je ne saisis pas tout à fait leur rapport avec les histoires. Qu’à cela ne tienne. Je suis en train de devenir accro à l’équipe du département V qui, dans ce 2^ème opus, voit apparaitre le personnage de Rose Knudsen, rejoindre la désormais fameuse équipe du sous-sol de l’hôtel de police en tant que secrétaire aussi improbable que ne l’est Assad dans le rôle d’assistant inspecteur - homme de ménage.

Nouveau « cold case ». Même construction que dans le roman précédent. Les chapitres alternent le passé et le présent jusqu’à ce que les deux se rejoignent.

Il est vrai que par moment on aimerait que l’intrigue avance un peu plus vite mais d’un autre côté, le rythme du récit donne le temps de vraiment bien découvrir le profil psychologique des personnages.

Je me suis également surpris à rire lors de certaines scènes – utilisés par l’auteur pour faire baisser un peu la tension du lecteur - qui décrivent les déboires de Carl avec son ex-femme, les comportements toujours plus loufoques d’Assad, les réactions plus qu’inattendues de Rose face à son nouveau patron… On suit aussi en toile de fond le rapprochement de notre héros avec Mona la psychologue du service - finira-t-il par conclure ? Les prochains épisodes nous le dévoileront peut-être….

Seul petit bémol : la dernière scène d’action, qui clôture le récit me semble vraiment un peu trop tiré par les cheveux. Mais je crois que ça fait partie du style de l’auteur.

Je me lance sans attendre dans le troisième volet, « Délivrance ».

Jean-Claude

Du 100% Nesbo. Tous les ingrédients qui font que l’on distingue un Nesbo au milieu de la grande famille des auteurs de polars nordiques sont là. Il ne s’agit pas ici d’une énième enquête du désormais célèbre inspecteur Harry Hole, mais de l’histoire d’une croisade menée par un ex-junkie (évidement) dans le milieu des trafiquants de drogue, des flics pourris, des financiers sans scrupules… Bien qu’à l’opposé même du représentant de l’ordre établi à l’instar de Harry au début de sa carrière, le héros multiplie les traits communs avec son « homologue » : accumulation de doutes, combats intérieurs, sens très personnel de la moralité, naïveté désarmante face à certaines situations…

On retrouve comme toujours chez Nesbo quelques descriptions minutieuses et très gores dont on pourrait se passer mais qui font parties intégrantes de son univers. Les méchants sont toujours très méchants et les femmes tombent amoureuses des héros en étant seules capables de percevoir, au-delà des apparences trompeuses, leurs failles et leurs faiblesses qui en font des êtres humains. L’action se déroule dans les bas-fonds d’Oslo dont l’image contraste bien sûr avec l’image que l’on peut se faire depuis l’étranger de la Norvège en général et de sa capitale en particulier.

Un bon thriller que l’on a de la peine à reposer avant de l’avoir fini.

Il me tarde de me mettre à jour dans la série Harry Hole avec le dernier épisode paru, « Le Couteau ».

Jean-Claude